Exploration de la Peur : Halloween Approche
- Par Julie
- Dans Autonomie Affective
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C'est bientôt Halloween : Parlons de peurs.
L’air se refroidit, les nuits s’allongent et les citrouilles grimaçantes surgissent à chaque coin de rue. Tu le sais, c’est bientôt Halloween, cette période de l’année où les peurs et les frissons parcourent notre échine, où les cœurs d’enfant se déguisent souvent de façon terrifiante et où l’obscurité prend vie. Alors que les préparatifs pour la fête battent leur plein, il est temps de plonger dans le monde de l’émotion qui est mise à l’honneur par cette période : la peur. Dans cet article, nous plongerons dans les profondeurs de cette émotion universelle, en discutant de sa nature, de son rôle et des croyances qui alimentent nos frayeurs les plus profondes. À travers cette exploration, nous tenterons de démystifier la peur et d’en comprendre les mécanismes afin de déconstruire les mythes qui l’entourent. Bienvenue dans le monde de l’effroi où Halloween prend un nouveau sens.
La peur est une émotion
La peur, comme la joie ou la tristesse, est une émotion fondamentale qui réside au cœur de notre expérience humaine. Dans le contexte de l’approche d’autonomie affective, nous pouvons comprendre la peur comme un mécanisme inné hyper positif puisqu’il est crucial à notre survie. En effet, la peur a servi au fil des millénaires à nous aider à identifier et à réagir face aux menaces potentielles qui peuvent mettre notre vie en danger.
Lorsque nous sommes confrontés à une situation effrayante, l’émotion de peur entraîne plusieurs changements physiologiques : notre cerveau déclenche une série de réactions, notamment l’accélération du rythme cardiaque, l’augmentation de la tension musculaire et la libération d’adrénaline. Ces modifications instantanées préparent notre réaction face à la menace, qu’il s’agisse de combattre, de fuir, ou de prendre d’autres mesures pour assurer notre survie. En ce sens, la peur est un mécanisme d’alerte qui nous permet de rester en sécurité dans un monde parfois imprévisible et dangereux (qu’on le veuille ou non, il y a des menaces et des dangers dans la vie)
Cependant, il est important de noter que la peur peut également être influencée par nos pensées, soit nos croyances façonnées par nos expériences passées et nos influences tout au long de notre vie. Parfois, notre esprit peut interpréter des situations comme étant menaçantes, même si elles ne le sont pas réellement, ce qui peut conduire à une émotion de peur. L’émotion reste valide, parce que les émotions sont toujours utiles : elles nous renseignent inlassablement sur nos besoins. Puisque seulement 8% des menaces sont réelles, il importe de devenir habiles à discerner si la menace est réelle ou imaginaire. Pour le savoir, il faut prendre le temps d’entendre les croyances mises en lumière par notre peur pour discerner celles qui nous parlent d’une menace réelle, (qui demande une action objective), ou d’une menace imaginaire (qui nous montre alors des besoins affectifs à répondre pour se libérer de la peur)… C’est précisément cette dimension de la peur que nous explorerons plus en profondeur dans la section suivante de cet article : la peur qui nous parle de l’utilisation nuisible de notre imaginaire.
La peur est essentielle à notre survie et à notre évolution. Lorsqu’elle ne nous parle pas d’une menace réelle, elle sert à mettre en lumière une dérive de notre imaginaire pour nous permettre d’évoluer…
3 manifestations de la peur
La paranoïa est une réaction excessive de méfiance envers les autres et le monde qui nous entoure. Elle peut nous amener à voir des complots ou des intentions hostiles là où il n’y en a pas, créant ainsi un sentiment constant d’insécurité. Cette habitude mentale nuisible peut socialement isoler et générer un stress excessif, compromettant nos relations et notre bien-être émotionnel.
La dramatisation se caractérise par une tendance à exagérer la gravité d’une situation. Les personnes sujettes à la dramatisation ont tendance à transformer des problèmes mineurs en catastrophes imminentes, amplifiant ainsi leur anxiété. Cette amplification peut affecter notre capacité à prendre des décisions rationnelles et à maintenir une perspective équilibrée.
La scénarisation, quant à elle, consiste à imaginer et à jouer mentalement des scénarios catastrophiques. Les individus qui scénarisent souvent anticipent constamment le pire, ce qui entraîne une anxiété constante et inutile. Cette habitude mentale nuisible va, non seulement nuire à notre bien-être émotionnel, mais aussi nous empêcher de profiter pleinement de la vie.
Reconnaître nos pièges irrationnels (habitudes mentales nuisibles = pièges irrationnels) est essentiel, mais ne permet pas de mieux gérer nos émotions et éviter qu’elles ne prennent le contrôle de notre vie. Il faut par la suite pratiquer à les remplacer, déprogrammer ces habitudes mentales nuisibles de nos vies. Dans la section suivante, nous explorons des croyances sous-jacentes qui alimentent ces mauvaises habitudes et comment les déconstruire pour retrouver un équilibre émotionnel.
Croyances à détruire
Au cœur des nombreuses habitudes mentales nuisibles se trouvent des croyances profondément enracinées, fréquemment issues de notre éducation, de nos expériences passées ou même de notre imagination. Ces croyances agissent comme des moteurs, alimentant nos peurs et amplifiant nos réactions émotionnelles inutilement.
Croyances dramatiques ou fatalistes
Une première catégorie de croyances à déconstruire concerne les croyances dramatiques ou fatalistes. Il s’agit de pensées telles que “Je ne suis pas capable”, “Tout va mal se passer” ou “Je suis voué à l’échec”. Ces croyances négatives amplifient notre stress en renforçant l’idée que nous sommes impuissants face à une situation en plus d’avoir le pouvoir de nous décourager (pourquoi nous essayerions si c’est perdu d’avance ?). En reconnaissant et en remettant en question ces croyances, nous pouvons commencer à réduire notre stress et éliminer graduellement des situations de menace imaginaire.
Ex : “Je ne suis pas capable”” serait déconstruite par quelque chose du genre “Je ne veux plus me condamner de la sorte. Si je ne me permets pas de pratiquer, je ne serai jamais plus habile. Je peux être capable de faire beaucoup de choses, suffit d’y mettre du temps et de la pratique. Si c’est important pour moi d’accomplir cela, j’accepte de ne pas être habile au début, mais je fais confiance qu’avec la pratique, ça deviendra facile et je serai habile. Je décide de persévérer et de pratiquer ma confiance en mes capacités, surtout celle de pouvoir apprendre.”
“Tout va mal se passer.” serait déconstruite par quelque chose du genre “Je ne suis pas devin alors, j’ai autant de chances d’avoir raison que tort. À défaut de connaître l’avenir, je me ramène dans l’instant présent – je verrai rendu là. À défaut de savoir me ramener dans l’instant présent pour ne plus anticiper, je choisis d’anticiper positivement – ça pourrait très bien se passer et l’important, c’est que je fasse de mon mieux, je n’ai pas le contrôle sur les événements ou les réactions des gens. En revanche, j’ai 100% le pouvoir de m’accompagner, d’être ma meilleure amie… ”
“Je suis voué à l’échec”” serait déconstruite par quelque chose du genre “C’est impossible que je sois voué à l’échec. J’ai la chance d’être un être humain, ce qui me donne le superpouvoir d’apprendre et d’assimiler toute ma vie. Il n’est donc jamais trop tard et si je vois que mon ignorance me nuit présentement et m’amène des échecs, je peux décider de remédier à la situation et apprendre à combler mes lacunes. Un enfant qui apprend à marcher ne se dit pas après sa 5ᵉ chute : “”je suis voué à l’échec”, il se relève et continue à pratiquer. Il n’a pas encore acheté cette croyance fataliste qui a le pouvoir de saboter en lui toute motivation à persévérer. Il persévère et finit par savoir marcher.
Croyances catastrophiques et de victimisation
Une autre catégorie de croyances à déconstruire concerne les croyances catastrophiques. Ces croyances conduisent à imaginer les pires scénarios possibles, comme si chaque situation allait se terminer en désastre. En examinant ces croyances sous un jour plus réaliste, nous pouvons nous rendre compte que la plupart des événements ne sont pas aussi catastrophiques que nous les imaginons.
Enfin, les croyances de victimisation peuvent également alimenter des menaces irréelles. Elles nous incitent à croire que nous sommes constamment ciblés ou maltraités par le destin ou les autres. En remettant en question ces croyances, nous pouvons reprendre le contrôle sur notre destinée et notre bien-être émotionnel. Ici, je tiens à préciser que la victimisation n’a aucun lien avec le fait d’avoir été victime d’une violence extérieure. La victimisation, c’est l’habitude mentale nuisible qui nous amène à croire que nous n’avons pas le choix de subir notre réalité, que nous n’avons pas de pouvoir sur notre bonheur, qu’il n’y a aucun moyen de se sortir des traumatismes passés, qu’il est impossible de se relever lorsque nous avons été brisés/brimés.
En démystifiant la nature de la peur, en comprenant à écouter le message qu’elle nous transmet et prendre action pour répondre à nos besoins (il y a une menace réelle qui demande action ou j’ai besoin de remplacer des croyances nuisibles ?), nous avons plongé dans le monde fascinant de cette émotion essentielle. Halloween est le moment idéal pour entrer en relation plus intime avec nous-mêmes en portant attention à notre émotion de peur et pour se libérer de l’emprise que nous donnons à nos croyances nuisibles ajoutant des menaces imaginaires aux menaces déjà bien réelles auxquelles nous devons faire face.
Si, à la lumière de cet article, tu ressens le besoin de clarifications supplémentaires ou si tu souhaites des conseils pour te défaire des croyances nuisibles et pour reprendre le contrôle de ton imaginaire, je t’encourage vivement à me contacter. Ensemble, nous pouvons explorer plus en profondeur ce qui te fait peur et agir efficacement pour gérer tes émotions de manière plus saine et plus constructive. La prise en charge des besoins mis en lumière par notre émotion de peur est un premier pas vers une vie plus épanouissante.
Julie, conseillère Bien-Être, ta coach en santé globale.
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